GRAND GUIGNOL

Au début de la saison 2010, pour son premier spectacle, la Compagnie Hop Ar Noz avait décidé de vous faire peur… et rire en nous proposant un genre théâtral fort couru à la charnière du XIXème et du XXème siècle : le grand Guignol. Un spectacle qui sera repris en février 2011.

Effets visuels, humour décoiffant, hémoglobine, voici le menu de ces comédies atypiques.

Le Grand-Guignol est un genre théâtral qui a touché un public de 1897 à 1962, cela n’a rien du spectacle de marionnettes pour enfants. Il abordait toutes les peurs et les interrogations du début du 20ème siècle ; Maladies, Folie, Terrorisme, Peur du noir, Peur des araignées, Peur de mourir, Peur du progrès, Peur de la contagion, Peur de la société… En gros les mêmes peurs qu’aujourd’hui.

C’est le théâtre où la peur côtoie le rire, où le faux ressemble au vrai, où la cruauté combat le comique, où le méchant gagne à la fin, où la guillotine fait partie du décor, où les énormités font pleurer… de rire.

N’y a-t-il rien de plus horrible que de se rendre compte que l’être humain est ainsi fait, que la chose qui le fait le plus rire est la détresse de son voisin? Prenez un film muet où un personnage peignant une façade tombe de son échelle par mégarde et se retrouve les fesses dans son seau de peinture, que l’on parle le néerlandais ou le français l’effet reste le même, le rire est au rendez-vous, cela est universel. Peut-être est-ce une façon d’évacuer ses propres problèmes, une façon de se rassurer en se disant que tout compte fait, il y a bien pire, que tout compte fait, on n’est pas si mal !

Au programme, 3 courtes pièces dans le répertoire sanguinolent du théâtre dit de grand guignol.

Le Gardien de phare : Un jeune gardien de phare est mordu par un chien enragé. Peu à peu, la maladie fait son œuvre…

Crimes dans un asile de fous : Une jouvencelle guérie, sur le point de quitter l’asile, est la touchante victime d’une folle…

La Veuve : Quand un musée s’enrichit d’une machine lugubre, telle que la fameuse guillotine qui coupa le fil des jours de tant d’assassins célèbres : ANASTAY, CARRARA, PRENZINI… l’indication « défense de toucher » prend ici tout son sens…

Mise en scène et adaptation :  Eugène EGLE

Interprétation : Julie ANSON, Simon DRAHONNET, Laure BRONKART, Maxime YU, Arnaud ANSON, Eugène EGLE