En octobre 2012, la Compagnie Hop Ar Noz décide d’utiliser ce merveilleux texte de Rodrigo Garcia : L’Histoire de Ronald, le Clown de Mcdonald’s.
2 hommes s’insurgent et crient, ils se rappellent de la torture en Argentine, des Malouines, du trafic des êtres humains, de l’exploitation sexuelle des enfants, du pouvoir et de la cupidité de quelques-uns au détriment de populations entière mais aussi des dessins animés américains qui prônent la fureur et la furie comme Charlie le Coq, banalisant un rapport qui guide le monde à savoir celui de dominant, dominé. Rapport fort, faible qui insinue toutes les violences et la barbarie de notre société. Ils font des parallèles entre la culture dominante et la malbouffe. Dans un élan ils traquent une poule, tels des chasseurs-cueilleurs du 21 -ème siècle, afin de la transformer en nuggets.
C’est pour ça que je m’intéresse autant au rapport entre ce qu’on mange et ce qu’on pense. Le rapport tête-estomac est un rapport essentiellement gazeux. Il s’établit dans le rot, ce gaz qui va des tripes à la tete, qui sort par la bouche. On le reconnait à l’haleine et aux pets. Mais surtout à l’odeur des oreilles. Tu peux savoir si une personne est pourrie rien qu’en lui sentant l’oreille. Je travaille comme clown chez McDonald’s. Je donne aux enfants des Happy Meals. Avec des vaisseux spatieux, des dinosaures et de la nourriture. Si un enfant mange ça, bien sûr qu’il va roter ça. Car le rot est la communication la plus évidente entre l’appareil digestif et le cerveau dans la mesure où il nait dans les tripes et sort par la bouche, c’est-à-dire par la tete. Donc on pense selon ce qu’on mange, ou plutot selon ce qu’on rote, qui est la synthèse de ce que l’on mange
Mise en scène : Sylvain DAÏ
Interprétation : Simon DRAHONNET et Eugène EGLE
Production : Hop Ar Noz avec le soutien du Théâtre le Moderne